Le soir venu devant le village, un vrai ballet se met en place, tout le monde pêche. Certains en petits bateaux à moteur, d’autres en va’a (pirogue à rame polynésienne) et les plus jeunes enfants depuis la cale. Ceux qui ont de la chance vont avec les plus grands : Stevie et ses amis amènent un jeune garçon pêcher de petits Komene qui serviront d’appât pour la pêche au Poeto le lendemain avec le Grand père. La transmission des savoirs faire a lieu chaque jour, naturellement, entre toutes les générations.
Le cocktail magique de la pêche au Poeto : Piquer un Komene dans un gros hameçon, et enrouler le fils de pêche autour de la pierre en y coinçant des lamelles de carangue fraiches. Terminer par un noeud dit gansé (comme le noeud de chaussure que l'on peut défaire juste en tirant dessus). Lâcher le tout à la surface et attendre que la pierre amène l’appât au bout de la ligne qui peut faire de 20 mètres à plus de 80 mètres. Quand la pierre arrive au fond, Grand Père n’a plus qu’à donner 2 petits coups pour délier le noeud au fond, la pierre disparait alors dans le bleu, les lamelles se dispersent tout autour et le Komene reste accroché à l’hameçon !