Tahaki a tiré 2 bêtes qui, touchées et effrayées, ont fini, par tomber de la falaise ! « Elles sont en bas sur le parapet qui se trouve juste au dessus du niveau de l’eau. » On repart en contournant la falaise et trouver une descente moins abrupte que la montée infernale ! Mais il va falloir faire attention, avec toute cette confusion, la nuit est en train de tomber. La pleine lune, cette bonne amie est déjà en train d’éclairer l’herbe fraiche sur laquelle nous descendons prudemment. Arrivé en bas Tahaki pause son sac sur un rocher. La nuit est désormais bien tombée, les dernières lueurs du jour nous ont quitté. De grosses vagues viennent se fracasser avec un son assourdissant sur les rochers noirs graphites de la corniche, c’est impressionnant, et je commence à me demander par où on va partir une fois qu’on aura trouvé les chèvres ! En effet, il est impossible de s’échapper de cette corniche sans changer de vallée. Seulement en repassant par le haut ! Il est donc hors de question de re-jouer les Frison-Roche ! Teiki et Tahaki partent chercher le long de cette corniche. De loin, je vois les embruns des vagues qui viennent lécher les pieds des gars à plus de 10 mètres de hauteur ! C’est intense, je tente, malgré le peu de lumière de prendre quelques photos avec mon sac en guise de trépied. Ça a l’air de marcher… On verra ça de retour au village dans 2 jours. Si on rentre … Les deux chasseurs reviennent, bredouilles ! Ils repartent dans l’autre sens, Tahaki récupère son sac et … bingo ! les deux chèvres sont là, à quelques mètres du sac ! le cou tordu par la chute, la tête dans une flaque de sang frais. On aurait du tendre les narines, car à ce moment là, je comprend l’expression : « ça sent le bouc ! » L’excitation reprend le dessus car on rentre dans la dernière phase de la chasse ! Ramener les trophées sur le bateau.
Tahaki et Teiki font de grands gestes à Stevie sur le bateau. Ils viennent de jeter une chèvre à la mer mais elle a disparu englouti par l’écume… Bientôt, ils devront tous se jeter à l’eau pour rejoindre l’embarcation !
Le campement est devenu une boucherie. La chèvre se fait dépecer suspendue à la branche d’un arbre. Les chiens affamés sont aux aguets, mais on ne leur donne rien ou très peu car demain, il faudra chasser le sanglier et avoir faim pour courir plus vite que lui dans la forêt. Viendra alors la récompense.